le 05 February 2012
ASSEMBLEES CITOYENNES EN GARDONNENQUE : Entre Saint Geniès- de- Malgoirès et Lézan : près de 100 personnes pour parler de la dette ! Nous avons rencontré des gens d’horizons différents, de sensibilité de gauche en général, qui se posaient beaucoup de questions sur la situation politique et économique de la France au sein de l’Europe. Suite à la projection de documentaires comme Debtocracy de ou La dette expliquée en 10 minutes, films militants qui apportent un autre éclairage sur la crise de la dette, des débats très riches ont eu lieu, où chacun a pu s’exprimer librement. Pour tous est apparue la nécessité d’enlever aux gens les idées reçues : Il n’y a pas de fatalité de la dette, il n’y a que des choix possibles. A Saint Geniès très vite dans le débat est apparue l’idée du vote utile. Vote utile pour faire quoi ? Sans véritable alternative politique, notre vote ne sera jamais utile. Voter utile, c’est se résoudre, c’est se résigner, alors que d’autres voies sont possibles. Concernant la dette, comme le démontre bien le film Debtocracy, il s’agit de trouver les véritables responsables de la dette, d’organiser un audit pour savoir quelle est la part qui doit être effectivement remboursée par les Français. Le montant astronomique des seuls intérêts payés par la France interroge beaucoup les citoyens qui se posent la question du reéchelonnement des remboursements et de la baisse du taux des intérêts. Comment des banques privées peuvent-elles aujourd’hui mettre un Etat en faillite ? La question de la dette positive a également été posée. La dette est normalement source de financement des projets, et sans dette, pas d’investissement pour les populations, ce qui veut dire aussi, pas de relance de l’activité, et donc un ralentissement de la croissance. Le peuple de gauche doit se faire le relais de propositions concrètes pour pouvoir se sortir du carcan de la dette et des politiques d’austérité néfastes à l’économie, qui ruinent l’Etat et les ménages. La France doit s’affranchir du traité de Lisbonne, et retrouver sa souveraineté budgétaire en refusant de voter « la règle d’or » , le « pacte euro+ » et le « semestre européen » qui sont des moyens de contrôle du budget national de la France par l’Europe. Il faut donc envisager un protectionnisme accru pour se libérer de l’emprise de la finance et de ses mécanismes spéculatifs qui n’enrichissent que les grands actionnaires. L’intérêt des peuples, c’est de ne pas appliquer les directives de libéralisation des services publics mais au contraire renationaliser le financement de nos biens publics, sécuriser les institutions et les grandes entreprises. Le protectionnisme doit servir aussi à lutter contre le libre-échange qui pousse à la délocalisation des productions, source de fermeture d’entreprises en France et de pollution de la planète. Notre sécurité financière passe donc par moins de pouvoir pour les banques privées, et un rôle accru de la Banque centrale européenne ou de la banque de France, qui pourra racheter la dette publique ou même refaire marcher la planche à billets. Enfin, la proposition phare doit consister à relancer l’activité et la croissance par le partage des richesses et par une réorientation de l’économie au service de l’écologie : par l’augmentation des salaires, par des investissements publics financées par une répartition plus juste des impôts, par une taxation des revenus du capital.
le 05 February 2012
le 05 February 2012
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